OppaT – A New World / Dark Years

Kleine Welt(en). Der 1961 in Milano geborene Gitarrist Luciano Margorani, der schon in den 80ern & 90ern mit La 1919 und solo ständig auf ADN, ReR oder Ayaa zu hören war, blieb sich und dieser Welt treu im Spiel mit Chris Cutler, Dave Newhouse, Elaine di Falco, mit NichelOdeon oder Homunculus Res. So blieb er natürlich auch bei Apparèment Des Notes / Alma De Nieto willkommen als OppaT mit „The Phantom Piano“ (2019) und nun A New World / Dark Years (DNN 029 C). OppaT bewahrt in melancholischem Dröhnklang die Hoffnung, dass durch ‘Equity’, ‘Tolerance’, ‘Solidarity’, ‘Truth’, ‘Justice’ und ‘Universalism’ eine neue Welt möglich wäre. Wo um seinen toten Hund zu trauern nicht fast ein Verbrechen wäre, weil es ein Schweigen über so viele Untaten einschließt. Derweil jedoch vergeht die Zeit, die auf Erden uns gegeben ist, und die Vorstellung, dass der Mensch dem Menschen ein Helfer sein soll, verdüstert sich in zunehmend finsteren Zeiten, die Margorani mit einem elegischen Mix seines dark ambient rauschenden, sirrenden, dröhnenden Sounds an die Wand malt.

Rigobert Dittmann (Bad Alchemy 114)

 

 

Après un premier enregistrement sous ce vocable (The Phantom Piano) en 2019 dévolu à un travail de manipulations électroniques basé sur différentes approches du piano, le guitariste Luciano Margorani (qui fut membre de La 1919) propose ici deux projets très différents dans leur conception. A New World, par l’entremise d’une guitare acoustique étirée  explore sept concepts d’une existence idéale (équité, tolérance, espoir, universalisme, solidarité..), alors que Dark Years procède plutôt de diverses manipulations digitales usant de diverses musiques ici de sa discothèque. Avec, évidemment, un intitulé plus évocateur d’un pessimisme ambiant. Pourtant, l’auditeur, en plongeant dans les treize plages de cet enregistrement (Dark Years offre se déroule en six parties) ne saisit pas vraiment de différences : les plages éthérées, brumeuses, d’un minimalisme quelque peu vaporeux se succèdent. En somme, que l’instrument de base (la guitare acoustique dans le 1er projet, la banque de musiques enregistrées dans le second), le traitement opéré par les diverses manipulations à l’ordinateur avec le concours d’un logiciel de musique Audacity semble uniformisé les approches. Et les années sombres ne semblent guère plus anxieuses que l’espoir d’un nouveau monde (la proposition peut d’ailleurs être inversée!). La réception en est donc plutôt neutre… Dommage!

Pierre Durr (Revue&Corrigée 133) 14/10/2022

ADN